HISTORIQUE ET PHILOSOPHIE

 

 

 

Créé par Alain Deselle, le Jeet Center a pour objet de s’appuyer sur l’art de Bruce Lee pour explorer et expérimenter son idée du combat en tant que voie vers la connaissance de soi.

Ceci ayant pour but d’appréhender une philosophie unique qui peut enrichir notre expression personnelle des arts martiaux et développer notre expression de nous-même.

Et enfin aller aux sources mêmes de cet art appelé le « Jeet Kune Do » ainsi que tout art illustrant les mêmes principes, afin de les utiliser comme socle pour notre propre évolution.

 

(J’ouvre ici une parenthèse philosophique)

 

En clair, c’est la créativité, l’intelligence, voire le génie de l’homme qui nous intéresse. C’est constamment créer et expérimenter des idées, nos idées ici et maintenant.

L’histoire nous apporte des éléments forts intéressants, de mêmes que les styles ayant traversé les siècles. Nous les considérons comme bases de réflexion et d’apprentissages sélectionnés. En effet, les géniales trouvailles de nos ancêtres ne sont que trop peu adaptables à nos besoins actuels, mais elles sont respectables car sans elles nous ne pourrions construire notre chemin.

 

(fin de la parenthèse)

 

L’art de l’escrime sans épée, c’est bien sur le combat sans armes (c’est ce que le Kune de Jeet Kune Do veut dire, il ne signifie pas seulement poing , mais main non armée), mais c’est surtout l’art de la dissuasion, « le combattre sans combattre » du film Opération Dragon. Ainsi le plus haut degré de maîtrise se caractérise par le fait de pouvoir désamorcer une situation aggravée, sans la moindre violence. C’est la maîtrise de nous même, fruit d’un long chemin qui nous permet de contrôler notre ego toujours responsable des conflits.

 

Cette formation est structurée autour de 5 modules qui sont :

Les amenées au sol proviennent du Judo et de l'Aïkibudo mais leur pertinence s'inscrit dans les principes de notre spécificité.


La formation s’échelonne sur plusieurs années, d’où le nom d’école. En effet, pour moi, rien de sérieux ne s’acquiert dans une mentalité « club » car il faut prendre conscience que dans l’art du combat, ce n’est pas ce que le cerveau enregistre qui se révèle disponible au moment de la bataille mais plutôt ce que l’être (pour faire court) sans réflexion préalable sera capable de restituer au bon moment qui fera la différence. Et cela prend du temps quelles que soient nos capacités. Pour moi ce sont les réelles compétences de mes élèves qui comptent et non ce qu’ils sont capables de raconter sur leur pratique dans une soirée entre amis.

 

Tout au long de ces 5 modules, les élèves développent des talents ou qualités essentiels au combat en voyageant à travers les arts principaux qui ont charpenté l’évolution de Bruce Lee lui-même, à savoir un peu de Kung Fu Wushu, le Wing Chun Kune Do, la boxe des pieds et celle occidentale des poings, et enfin l’escrime à l’épée. Ce sont les piliers de notre formation. La partie conceptuelle du JKD peut déborder ce cadre mais si vous n’interceptez pas l’adversaire et si vous n’appliquez pas de pression à des fins très précises, vous ne pratiquez pas le Jeet Kune Do. Il y a l’art et il y a le concept. Le concept est applicable à la vie, l’art est spécifique au combat.

 

Pour finir, les différentes étapes de cette formation proviennent en majorité des différents élèves directs de Bruce Lee, aux différentes étapes de son évolution : Seattle Oakland Los Angeles, avec lesquels j’ai eu le privilège de travailler.

Ce que je m’efforce d’offrir à mes élèves, c’est le message et la science que Bruce Lee a laissé à une petite douzaine de fidèles encore aujourd’hui enthousiastes à partager ce que leur Sifu leur a donné. Ensuite ils se l’approprient afin qu’ils se révèlent eux-mêmes.

Ainsi que Bruce Lee le souhaitait,  en tant qu’enseignant j’apporte à son art ma propre expérimentation et évaluation de ce qui a rempli ma vie de pratiquant depuis plus 30 ans.

 

La notion "no limit" différencie cette pratique pied-poing du classique Kickboxing que l'on pratique aujourd'hui en ce sens qu'elle réunit les avantages des autres disciplines tels que l'utilisation des coudes et des genoux du Muay Thaï, l'aptitude à boxer avec les pieds du Full Contact, la boxe anglaise bien sûr et enfin les saisies et projections du combat libre.

Ceci a pour résultat de donner la possibilité au pratiquant de s'exprimer pleinement à toutes les distances et par conséquent de découvrir ce qui lui convient le mieux. Deuxièmement, intérêt découlant du premier, si le pratiquant veut se tester, il a la possibilité de choisir son mode de compétition, voire plusieurs en même temps.

 

Pour ceux qui ont les aptitudes à exprimer l'art du Jeet Kune Do, la compétition est assurément le meilleur endroit, et de mon point de vue... le seul. C'est donc un sérieux "plus".

Le principal avantage pour les pratiquants de self défense est de tester en ring leurs réelles aptitudes et apprendre à gérer les priorités d'un combat "proche du réel" en ce qui concerne l'engagement et la dépense physique. Les Kickboxeurs ont quant à eux à faire face à des comportements aléatoires, imprévisibles, exempts de toute règle, exploitant chacune de leurs attaques pour finir le combat au plus tôt. Cette combinaison génère des expériences d'une grande richesse qui attirent de plus en plus d'élèves au regard du plaisir et des progrès obtenus.

Le binôme "Artiste et Sportif" est par conséquent la formule juste pour allier la joie, l'efficacité, la connaissance martiale, les philosophies des anciens, la spiritualité... mais ne serait-ce pas ce qu'un talentueux jeune homme a exprimé avec un brio sans égal il y a 40 ans ?

 

Alain Deselle

 

 

 

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